Signes du zodiaques et planètes
Signes du zodiaques et planètes

Histoire de l'astrologie
de ses origines à nos jours

Notre histoire en 2 minutes...

À l'échelle du temps cosmique, l'humanité n'est présente sur la terre que depuis très peu de temps. Il n'est pas envisageable de considérer l'apparition de la vie comme un phénomène indépendant du reste de l'univers. Même si les liens de cause à effet nous échappent, leur existence est indéniable.

Notre Histoire en 2 minutes...

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L'origine des origines...

Au Néolithique, tous les grands cercles mégalithiques sont en fait des observatoires astronomiques, citons les plus connus : Nabta Playa vieux de 6 000 à 6 500 ans et Stonehenge (Wiltshire, Angleterre) 1 000 ans plus tard. Flammarion, l'un des premiers à l'avoir compris, parlera au sujet des cercles mégalithiques de « monuments à vocation astronomique » et d'« observatoires de pierre ».


Cercles mégalithiques de Stonehenge

Vers 4 500 avant l'ère chrétienne, une seule culture s'étendait de l'extrême nord à l'extrême sud de la Mésopotamie. Les premiers habitants de cette contrée sont nommés les Ubaidiens (de el-Ubaid, nom d'un petit tell situé à quelques kilomètres de la célèbre ville sumérienne d'Ur). Puis les Sumériens, dont la civilisation naquit dans le sud de l'Irak entre -3 500 et -3 000, prirent l'ascendance et leur langue remplaça celle que parlaient les Ubaidiens. Les Sumériens inventèrent la plus ancienne forme d'écriture connue, le cunéiforme, fait d'empreintes en forme de clou sur de l'argile. Les plus anciens documents écrits sont attestés vers -3 000.

L'avènement de Sargon d'Akkad un peut après -2 330 marqua le début d'une flambée d'expansion des Sémites. Les Akkadiens furent les premiers d'entre eux, se concentrant autour d'Akkad, leur cité. Sargon d'Akkad créa le premier de plusieurs empires sémitiques qui dominèrent la Mésopotamie et la côte méditerranéenne jusqu'à l'Égypte. La langue des Akkadiens fut l'ancêtre direct des langues assyrienne et babylonienne, l'une et l'autre étant issues de l'akkadien.


Cadran solaire découvert lors des fouilles archéologiques de Qumram (Palestine)

À partir de -2 220, l'empire akkadien commença à s'effondrer. Puis, au nord comme au sud de la Mésopotamie, plusieurs peuples luttèrent pour dominer cette contrée. Cette agitation fit la différence entre les civilisations mésopotamienne et égyptienne. L'Égypte connut de nombreux siècles de paix, certes ponctués de troubles, mais qui ne peuvent être comparés au chaos de la Mésopotamie. Puis, au IIe millénaire, deux peuples affirmèrent leur prépondérance : les Babyloniens, dont la culture dominait le Sud depuis plusieurs siècles, et les Assyriens dans le Nord. De façon schématique, nous pourrions dire que les Babyloniens dominèrent culturellement et les Assyriens politiquement. Par exemple, ces derniers utilisèrent le dialecte babylonien pour leurs textes officiels. Si l'on en croit les textes d'Israël, c'est vers -1850 qu'Abraham partit de la ville d'Ur, en terre de Chaldée (sud de l'Irak actuel) pour s'installer en Canaan. Cet événement d'apparence banale marqua la naissance du judaïsme, du christianisme et de l'Islam. C'est également de Mésopotamie que vinrent les trois Mages, astrologues, que l'Église ancienne représentait en costume perse, c'est-à-dire avec le bonnet phrygien, le pantalon et le chiton serré à la taille par une ceinture.

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L'astrologie en Mésopotamie

En observant Sirius se lever, les Égyptiens prédisaient la venue des crues du Nil. Sirius n'est visible dans le ciel qu'une partie de l'année en l'Égypte. Dès que Sirius se levait dans le ciel, les Égyptiens savaient que ce cycle annuel recommençait. Ils savaient que l'apparition de cette étoile dans le ciel coïncidait avec la saison des crues du Nil. Même s'ils étaient à l'affût des événements célestes, les Égyptiens n'étaient pas d'éminents astrologues, contrairement à ce que certains auteurs, avides de spéctaculaire et de sensationnel, ont écrit.

L'astrologie occidentale, telle que nous la connaissons de nos jours, a débuté vers 2 000 av. J.-C., en Mésopotamie, dans le pays qui se nomme aujourd'hui l'Irak. Il est possible qu'elle soit bien plus ancienne, mais les premiers documents citant l'astrologie retrouvés dans les fouilles archéologiques datent de cette époque. À Babylone, les savants mésopotamiens observaient le ciel. En chaque aspect planétaire, ils voyaient une joute entre les dieux. Et comme tout ce qui se passe en haut, dans le ciel, se passe en bas, sur Terre, ils cherchaient la répercussion des phénomènes célestes due à la synchronicité. À cette époque, la mythologie et l'astrologie se confondaient. Les planètes représentaient des dieux.

L'astrologie était au service de l'État. Les plus anciens témoignages écrits retrouvés parlant d'astrologie datent de 1 700 av. J.-C. Les astrologues faisaient leurs rapports au roi. Les centres astrologiques formaient un réseau impérial. Les rapports écrits résultaient surtout d'un travail collectif. La bibliothèque de Ninive était spécialement orientée vers les besoins des astrologues du roi.


Tablette cunéiforme contenant d'anciennes observations de la planète Vénus (Ninive, 7e siècle avant notre ère, copie d'un texte babylonien de 1000 ans plus tôt)
(Source : British Museum)

Aujourd'hui, il nous manque bien des documents pour raconter ces histoires. Il n'y avait aucune forme d'astrologie populaire recensée. Les tablettes d'argile cunéiformes sont uniquement des documents officiels, destinés à l'usage du roi. Ces informations circulaient aussi sur des tablettes de cire ou sur papyrus, mais ces supports sont fragiles et résistent peu à l'usure du temps.

De nombreux documents furent détruits lors de l'invasion par les Perses en 538 av. J.-C. De plus, le niveau des eaux est monté au cours des siècles dans cette région, détruisant les informations. Il ne nous reste pratiquement que des documents destinés à l'astrologie royale. L'astrologie était une religion, les dieux de la mythologie étant les planètes. Les prêtres mésopotamiens conservaient jalousement leurs privilèges et ne laissaient pas leur savoir filtrer de leurs temples.

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L'astrologie en Égypte

Pour les Égyptiens de l'antiquité, l'aspect du ciel a toujours revêtu une signification mythologique, religieuse et symbolique. Toutefois, les observations astronomiques n'avaient pas une finalité astrologique aussi prononcée dans la civilisation égyptienne qu'en Mésopotamie.

La nuit commençait avec le crépuscule et se terminait avec le lever du Soleil1. Les douze étoiles servant à la division de la nuit en heures étaient associées aux « douze gardiens du ciel » censés accompagner les pharaons défunts dans leur voyage nocturne avec Rê, la divinité solaire. Contrairement à leur importance dans les décans du zodiaque, les constellations ne jouent pratiquement aucun rôle ici. La plus ancienne représentation du ciel étoilé a été retrouvée peinte sur la planche inférieure d'un cercueil d'Assiout et datant de la première période intermédiaire égyptienne.

Les principes astronomiques sont aussi à l'œuvre dans la disposition des bâtiments sacrés, notamment celle des pyramides. Mais rien ne nous a été transmis des méthodes utilisées, et les avis sont partagés.

À l'époque romaine, Clément d'Alexandrie, dans un écrit, donne une idée de l'importance des observations astronomiques associées aux rites sacrés.

De rares documents nous permettent d'appréhender les sciences égyptiennes, plus particulièrement en ce qui concerne la médecine et les mathématiques. L'astronomie égyptienne a pu bénéficier d'une meilleure attention eu égard aux nombreux monuments témoignant de rites funéraires associés à la position des étoiles. Pourtant, cette profusion de documents astrologiques, bien que dévoilant certains aspects complexes de l'astronomie égyptienne, ne permet pas, de par leur rôle strictement religieux, de conclure quant à l'étendue et aux lacunes de leurs connaissances.


Partie du papyrus Greenfield (1025 avant notre ère) où l'on voit le corps de Nout, tenu en place par Shou, et celui de Geb, au sol. Dans la mythologie égyptienne, la déesse Nout représente le ciel, Shou l'air et Geb la terre.
(Source : British Museum)

L'année solaire du calendrier égyptien à l'origine de la division du cercle en 360°
Soit 360 jours divisés en 12 mois de 30 jours...
plus les 5 jours épagomènes1 dédiés à Osiris, Seth, Isis, Nephtys et Horus

A l'époque de l'Egypte ancienne, La crue du Nil se produisait tous les ans vers la mi-juillet. C'est aussi à cette époque que l'étoile la plus brillante du ciel, Sirius, appelée Sothis en grec et Sopdet en égyptien, faisait sa première apparition de l'année au-dessus de l'horizon, juste avant le lever du Soleil. On appelle cette première apparition dans l'année le lever héliaque (du grec Helios, Helios = Soleil). La crue du Nil apportant la fertilisation des terres pour nourrir le peuple, l'observation du lever héliaque de Sirius, et plus généralement du ciel nocturne, devint un élément essentiel de la civilisation égyptienne.

En basant leur mesure du temps sur le mouvement apparent du Soleil plus que sur les cycles de la Lune, les Egyptiens inventèrent le calendrier solaire. Le lever héliaque de Sirius se produisant approximativement tous les 365 jours et nuits, ils divisèrent l'année en 365 jours. En rapport avec le cycle de la Lune d'une trentaine de jours et nuits (un peu moins), ils divisèrent l'année en 12 mois de 30 jours, chaque mois étant encore divisé en trois décades de 10 jours.

Enfin, pour arriver à un total de 365, ils ajoutèrent cinq jours supplémentaires, appelés les jours épagomènes, qui devinrent des jours de célébration des dieux Osiris, Seth, Isis, Nephtys et Horus.

Comme l'année astronomique ne dure pas exactement 365 jours, le calendrier égyptien dérivait doucement par rapport au cycle de la voûte céleste, d'environ une journée tous les quatre ans. La crue du Nil ne coïncidait donc avec le début officiel de l'année que tous les 1460 ans, une longueur de temps qu'on a baptisé la période sothiaque.


Calendrier égyptien sur plaque de terre cuite

Il faudra attendre que Jules César instaure le calendrier julien et ses années bissextiles en 45 avant notre ère pour que le calendrier soit mieux aligné sur les astres.

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L'astrologie dans la Grèce antique

L'astrologie mésopotamienne fit son apparition en Grèce au VIe siècle av. J.-C, peut de temps après que Pythagore ait vécus huit ans en Mésopotamie. C'est là sans doute qu'il découvre l'astrologie. Pythagore changea toutefois l'approche fondamentale de l'astrologie. Il voulait que les hommes ne soient pas soumis au destin, alors qu'à Babylone, l'homme n'était rien d'autre qu'un jouet entre les mains des dieux. La caste des prêtres mésopotamiens fut dissoute par les Perses au VIe siècle av. J.-C. L'astrologie ne fut plus une science fermée et elle put s'ouvrir au monde. Les Grecs allèrent s'instruire en Mésopotamie.


Bas relief grec sculpté dans la pierre

Le génie des hommes de sciences en Grèce

Un zodiaque indiquant les degrés est apparu vers 400 av. J.-C. Le premier thème astral individuel date de la même époque. Avant on dressait les cartes uniquement pour le roi et pour l'État. Après les travaux de Pythagore, les Grecs travaillaient sur la rationalisation de l'astrologie. Un cycle calendaire de dix-neuf ans des éclipses fut créé par Méton en 432 av. J.-C. Euktemon construisit le premier zodiaque tropique régulier, basé sur les saisons. Le zodiaque Babylonien qui se basait sur les constellations fut moins utilisé. Les premiers thèmes individuels qui ont été retrouvés datent des environs de cette période.

Les Grecs influencèrent les Mésopotamiens. Platon avait sa vision de l'astrologie. Ses contacts avec les astrologues de Babylone permirent de mélanger les idées entre une astrologie faite pour faire évoluer l'homme et une astrologie où l'homme est au service de dieux qui soumettent l'individu au destin.

En 331 av. J.-C., Alexandre le Grand envahit le Proche-Orient. Il réunit à Alexandrie les connaissances de cette époque. Les chercheurs purent alors travailler de façon plus scientifique. Le zodiaque avec ses degrés a été crée peu après cette période. Le calcul de l'Ascendant date de plus tard, au début de l'ère chrétienne. De nombreux astrologues grecs ont fait progresser l'astrologie entre durant les trois siècles qui ont précédé la naissance du Christ. Kidinnu et Bérose furent honorés pour leurs travaux. Bérose fut un des premiers à établir une théorie sur les phases de la Lune. Les premières éphémérides célestes datent de 308 av. J.-C. Les tablettes découvertes notent non seulement les positions planétaires, mais aussi les faits politiques, le niveau des eaux, etc.

Les interprétations jugées valables (certaines le sont encore de nos jours) furent dissociées de celles jugées non invalides. De nombreux Grecs travaillaient dans la bibliothèque d'Alexandrie, aussi célèbre qu'impressionnante. On y trouve des écrits d'Euclide, Hipparque, Apollinios, Timocharis, Aristarque, Eratosthène, Ptolémée, et beaucoup d'autres. Parmi les nombreuses découvertes consignées dans cette bibliothèque, il faut en citer trois :

  • Aristarque a déjà une vision héliocentrique de l'univers.
  • Eratosthène démontre la sphéricité de la terre :
    il savait qu'à Syène (Assouan aujourd'hui) au solstice d'été, le Soleil se trouvait exactement à la verticale du lieu, puisque ses rayons tombaient au fond des puits les plus profonds. Alors, pour comparer, au même moment, il mesura à Alexandrie l'ombre d'un obélisque et calcula que les rayons du Soleil tombaient à un angle de 7° par rapport à la verticale. Supposant que la Terre est sphérique, donc de 360°, la distance d'Alexandrie à Syène serait égale à 7/360ième de la circonférence de la Terre. La distance entre Alexandrie et Syène étant de 5 000 stades (~815 km), il put ainsi évaluer sa circonférence avec une assez bonne précision : 42 000 km soit un écart inférieur à 5% (4,7% exactement), la valeur réelle étant de 40 000 km.
  • Hipparque découvre la précession des équinoxes et remplace le zodiaque sidéral par un zodiaque tropique qui fixe le zéro degré du Bélier sur le solstice de printemps.


Claude Ptolémée, fondateur de l'astrologie grecque 85 - 168 (environ).
Source : Great Astronomers, Project Gutenberg

L'influence grecque est telle que le non donné à cette discipline en a hérité : le mot « astrologie » vient du grec astrologia, de £stron, astron, qui signifie « étoile », et lÒgo$, logos, dont la signification est liée à la notion de « discours ». logia est un suffixe désignant d'une manière générale une discipline ou une matière d'enseignement. Étymologiquement, l'astrologie est donc devenue aux yeux des Grècs le « discours sur les astres ».

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L'astrologie en Inde

Les Aryens envahirent l'Inde vers 1 800 av. J.-C. et on n'en sut pas plus du peuple des Pravidiens qui vécurent dans cette région entre 6 000 à 1 800 avant notre ère, sauf qu'ils parlaient le sumérien, un langage issu de Mésopotamie.

La culture indienne porte en elle l'empreinte de l'astrologie. On ne se marie pas sans avoir consulté un ou plusieurs astrologues. Le fait de ne pas avoir d'enfant est considéré comme une malédiction d'origine karmique et si un astrologue annonce à une personne qu'elle n'en aura pas, la vie de cette dernière peut être anéantie ; elle peut être écartée du groupe, le jugement astrologique faisant foi. Les Indiens sont nombreux à consulter les astrologues.

Des textes écrits entre les Xe et VIIIe siècles avant J.-C., on apprend que seuls la Lune et le Soleil sont utilisés. Ces deux astres étaient reliés aux groupes d'étoiles fixes et non aux signes zodiacaux. Les astrologues indiens déterminèrent 27 ou 28 groupes d'étoiles, marquant ainsi la durée du jour lunaire. Par la suite, ils placèrent des limites aux constellations, qu'ils divisèrent en demeures, utilisées aujourd'hui encore et nommées nakshatras.

Entre 1 500 et 800 av. J.-C., les Indiens rédigèrent l'Artharva Veda, un ouvrage religieux. Cent soixante-cinq versets parlent des mouvements du Soleil et de la Lune, suivis d'une interprétation. On positionnait la Lune en fonction des étoiles fixes. Il arrivait que le prénom d'une personne soit donné en fonction de la demeure que la Lune transitait au moment de sa naissance.

Les Perses, conduits par Darius Premier (521-426 av. J.-C.) abordèrent l'Afghanistan et le Pakistan. Les astrologues indiens entrèrent en contact avec le savoir des Perses, que ces derniers avaient hérités des assyriens et des babyloniens.

Au IVe siècle, Alexandre Le Grand conquit l'Égypte, la Perse et une partie de l'Inde. Des échanges entre astrologues eurent lieu. L'astrologie était surtout collective et non personnelle. Entre le IIIe siècle avant J.-C. et le Ier siècle de notre ère, l'astrologie s'impose toujours de façon collective. Vahara Mira, à la fin du VIe siècle, édite le Brihatsamhita, une véritable collection astrologique. Les relations synodiques y sont étudiées.

Les Grecs ont fortement influencé l'astrologie indienne, après le début du Ve siècle. Marins, commerçants et astrologues grecs se mêlèrent au peuple indien. Ils tentèrent bien d'imposer leur zodiaque tropique, mais les Indiens ne l'utilisèrent pas longtemps. Ils préfèrent toujours utiliser leur zodiaque sidéral, le zodiaque Lahiri. Malgré tout, l'astrologie indienne se trouva fortement modifiée par le contact avec les Grecs. Un grand nombre de termes astrologiques et de pratiques encore utilisés de nos jours, comme l'ordre des jours de la semaine, portent leur empreinte. L'astrologie personnelle fit son apparition. Les Nœuds lunaires et les demeures, hérités des Babyloniens, ont été conservés.

Il faut savoir que les questions politiques ont très peu bouleversé ou influencé les astrologues indiens, au contraire des contacts qu'ils ont établi avec d'autres astrologues étrangers. De nombreux astrologues européens et arabes, comme Ibn Ezra ou Albiruni, connaissaient très bien les travaux de ceux qu'ils nommaient les « sages de l'Inde ».

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L'astrologie chez les Romains

Dans la Rome antique, l'astrologie eut au début un rôle mineur. Ce n'est que lorsqu'il y eut un contact avec les Mésopotamiens que l'astrologie devint plus sophistiquée. Au début, on ne lisait que dans les entrailles des animaux. Les Romains nommaient les astrologues les Chaldéens, car ils étaient tous étrangers à Rome. Ce fut donc d'abord des esclaves qui enseignèrent l'astrologie à Rome.

Cicéron fit des études à Rhodes avec Nigidius Figulus, astrologue de renom qui introduisit la théorie néo-platonicienne à Rome. Posiodimus, qui fut le maître de Fugulus, enseigna l'astrologie à Rome et devint l'ami de Cicéron. Plus tard, ce dernier réfuta toute forme de divination, à cause de la rivalité entre Pompée et César, les prédictions faites à Pompée s'étant révélées fausses. Les politiciens romains étaient moins perméables à l'astrologie. Certains y avaient recours, comme Marc Antoine. Octave, le premier empereur romain, avait son signe de naissance gravé sur son sceau. À la fin du règne d'Auguste, Manilius écrivit son livre « Astronomie », dans lequel il rattacha certains éléments d'astrologie mondiale à certains éléments d'astrologie personnelle. Il usa aussi du système babylonien des dwads. Il définit même le signe de certains pays du monde connus d'alors.

Tous les empereurs romains du premier siècle de notre ère eurent recours à l'astrologie. Celle-ci devint populaire et cela obligea les astrologues à faire des progrès. Certains empereurs étudièrent cet art. Tibère nomma un astrologue de fonction à la cour. Les empereurs étaient cruels avec les astrologues. Si l'un d'eux ne se montrait pas à la hauteur, il était simplement exécuté !...

Le pouvoir de certains astrologues était important. L'astrologue Babillus encourageait Néron à sa folie homicide. L'astrologie servait le pouvoir personnel et non la sagesse. Mais aucun astrologue romain ne fut l'égal des Grecs, lesquels restaient les précurseurs en la matière. Il est difficile de dissocier les Grecs et les Mésopotamiens de l'histoire de l'astrologie.


Mosaïque romaine
(Source : British Museum)

Au IIe siècle, Claude Ptolémée, vivant à Alexandrie, écrivit deux livres qui le rendirent célèbre : Almageste et Tétrabiblos. Il fut le premier à mettre de l'ordre dans l'astrologie et à la structurer clairement. Son approche était si limpide et si scientifique que peu de gens osaient le critiquer. Il codifia les quatre éléments.

Bien des éléments d'astrologie émis par Ptolémée sont encore d'actualité. Les pays sont souvent mentionnés par les signes que Ptolémée avait suggérés il y a 1 800 ans. Ses observations sur les éclipses sont étonnantes.

La destruction de la bibliothèque d'Alexandrie peu après la mort de Ptolémée, marqua le déclin de l'astrologie. Les chrétiens, au IVe siècle, achevèrent de détruire ce savoir antique.

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L'astrologie au début du christianisme

Au IVe siècle, les chrétiens estimaient que la pratique de l'astrologie était sacrilège (en 447, le concile de Tolède condamne toutes les pratiques divinatoires, dont l'astrologie). L'Occident était sur son déclin. Il n'y eut plus de grands penseurs en Occident. Les Perses devinrent les seuls à faire évoluer cet art. C'est en Orient que les Grecs continuèrent à améliorer l'astrologie. Au IIIe siècle, le roi Shâpur Ier était un protecteur des philosophes, et il encourageait la recherche. De nombreuses traductions des textes astrologiques eurent lieu à cette époque. Les Arabes étaient plus tolérants que les chrétiens ou les Romains. L'enseignement astrologique arriva à son apogée vers 750. En 777, la première école d'astrologie fut fondée à Bagdad. Albunasar la dirigea au milieu du IXe siècle. Cette école était réputée pour ses traductions des anciens textes.

Si elle est bannie en Occident, l'astrologie va continuer à se développer dans le monde arabe où le texte grec de Ptolémée avait été traduit. Ainsi, aux alentours de 950, l'astrologue arabe Alcabitius publiera l'ouvrage « Introduction à l'art de l'astrologie » qui connaitra un grand succès.
C'est par l'Espagne que le travail des astrologues arabes se répandit en Europe. Les gens de Gaule et d'Italie allaient à Cordoue pour s'instruire auprès des Arabes, car leur savoir était intellectuellement en avance sur celui des Européens en cette fin du premier millénaire. Le travail de ces astrologues était important. Cependant, on trouve peu de traductions des œuvres d'astrologie arabe de cette période.

Certains documents furent préservés dans les monastères jusqu'au moment où l'astrologie a refait son apparition en Europe, IXe siècle.

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L'astrologie au Moyen Âge

C'est grâce à l'influence arabe que l'astrologie renaitra en Occident, réhabilité en tant que science par des érudits, pourtant religieux, comme Albert le Grand ou Thomas d'Aquin. Quelques astrologues étaient des conseillers militaires. En Italie, Guido Bonatti était la figure de proue de l'astrologie italienne. On enseignait l'astrologie à l'université. Le cardinal Pierre d'Ailly avait prédit en 1414 que 1789 serait une année de bouleversements !... L'astrologie va ainsi regagner ses lettres de noblesse pour atteindre son apogée durant la Renaissance avec de grandes figures comme Jérome Cardan ou Paracelse ou encore Galilée et Kepler qui pratiquaient à la fois astronomie et astrologie. A l'époque, les têtes couronnées s'intéressaient de près à l'astrologie et rares furent les cours des rois qui ne disposaient pas d'un collège d'astrologues. Grâce à eux, l'astrologie réintègre l'occident chrétien.


Le jugement dernier, peinture en style orthodoxe byzantin sur les murs du monastère Voronet construit en 1488 en Roumanie. On y voit, à gauche, le Paradis avec les Saints et l'Arbre de la Vie ; à droite les enfers avec des démons et le Feu qui descend dans les abysses, et, en haut, l'image contemplative du Christ tout puissant. À droite et à gauche du Christ, on voit les signes du zodiaque.

Au IXe siècle, Alcuin était l'astrologue de Charlemagne. L'astrologie était surtout mondiale et les astrologues ne s'intéressaient que peu aux individus. L'astrologie aidait les rois dans leurs guerres. Pellitus et Bede le Vénérable sont les astrologues les plus réputés de cette période de l'histoire. Le clergé encouragea l'étude de l'astrologie. Il yeut énormément d'astrologues à la fin du IXe siècle. Les seigneurs étaient les seuls à les employer, ce qui favorisa principalement l'étude de l'astrologie mondiale. Les astrologues devaient aider aux décisions politiques. Au XIe siècle, les premiers textes européens furent produits. Un conflit s'instaura entre les astrologues et les gens d'Église. Ce désaccord idéologique, entre l'influence de Dieu et celle des astres, poussa l'astrologie à s'orienter davantage vers un côté collectif plutôt qu'individuel.

L'astrologie devint une commerce particulièrement lucratif, avec tous ses excès, au XIVe siècle. Les astrologues cherchaient des emplois dans les cours d'Europe. Certains devinrent des diplomates. Les événements astronomiques remarquables - comètes, éclipses et conjonctions - étaient la référence de base aux prévisions de l'astrologie mondiale.

L'avènement de l'imprimerie favorisa l'expansion de l'astrologie. On imprima le premier almanach astrologique en 1469. La Renaissance arrivait.

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L'astrologie à la Renaissance

Durant la Renaissance, les astrologues étaient politiquement présents. Par exemple, c'est en s'appuyant sur ses études astrologiques que Regiomontanus décida en 1500 de la date à laquelle l'université de Presbourg (Hongrie) devait être construite. Henri VII encouragea l'astrologie.

En Angleterre, Thomas Cromwell employa des astrologues comme ambassadeurs. Elisabeth Ier tenta de restreindre les prédictions lugubres qui circulaient à l'époque, car cela avait un impact négatif sur les gens du peuple. C'est pourquoi on interdit les prédictions de Nostradamus en 1558 en Angleterre. Les transformations sociales de ce pays, à la mort de cette dernière, confirmaient l'implication politique des astrologues de cette époque.

Dans toute l'Europe, les astrologues régnaient dans les cours. Luc Gauric obtint son succès en prédisant à Alexandre Farnèse qu'il serait pape. Nostradamus était encore plus réputé. Les papes encourageaient les astrologues. Les médecins s'alliaient facilement au corpus.


Galilée expliquant ses découvertes à deux cardinaux. Peinture de J-L Huens

Tycho Braé et Kepler ont apporté la rigueur scientifique dans le calcul, mettant de côté les tendances divinatoires plus obscures, plus mystiques, d'autres confrères comme Nostradamus ou John Dee. Morin de Villefranche œuvrait aux affaires politiques, sous la protection d'Anne d'Autriche. Tous les scientifiques étudiaient l'astrologie.

Luther et Calvin durcirent leurs positions contre l'importance que prenaient les astrologues. Les prises de position se multiplièrent contre l'astrologie à la fin du XVIIe siècle. Voltaire condamna l'astrologie.

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L'astrologie du XVIIIe siècle à nos jours

Le Siècle des lumières a remis en causes les connaissances dans tous les domaines.
Les découvertes astronomiques ont conduit l'astrologie vers des impasses.

La découverte d'Uranus, en 1783, a fait tomber l'astrologie en désuétude dans l'arène politique. Avec le Siècle des lumières, le système centré sur les sept planètes visibles jusqu'à Saturne a perdu toute crédibilité. Uranus, qui – comme par hasard – symbolise les bouleversements, obligea les astrologues à revoir leur copie. On ignorait tout de la psychanalyse à ce moment-là. Les planètes transsaturniennes passent toutes pour avoir un impact très important sur l'inconscient. Jung et Freud ont aidé à la découverte de nouveaux territoires, intérieurs cette fois. Jung était aussi un astrologue, bien que discret sur ce point. Quelques Américains, comme Washington, Jefferson et Franklin auraient été astrologues. La date de la signature du traité de la déclaration d'indépendance aurait été arrangée de façon astrologique.

Au XXe siècle, aussi étrange que cela puisse paraître, les nazis ont utilisé l'astrologie à des fins mystiques. Les nazis ont d'abord été une sorte de secte, ce qui explique – mais n'excuse pas – la morbidité de leur doctrine. Le désir de l'avènement de la race arienne et l'holocauste en ont été les plus funestes résultats.

Au milieu de la Seconde Guerre mondiale, il y a eu des arrestations massives d'astrologues, à la suite de la fuite de dirigeants nazis, influencés par des astrologues. Le rôle des astrologues est parfois contradictoire au cours du IIIe Reich. À n'en pas douter, Hitler avait des composantes mystiques, et le rôle de l'astrologie durant cette période particulièrement sombre de l'histoire est toutefois incohérent chez les nazis. Ceux-ci, tiraillés entre un système totalitaire et un complexe de puissance très fort, arrangeaient l'idéologie au gré de leurs intérêts. Les Anglais employaient aussi un astrologue, mais principalement pour savoir ce qu'un autre astrologue aurait pu dire à Hitler.

De nombreuses personnalités comme Dane Rudhyard, André Barbault, Liz Green, Paul Choisnard – la liste est longue – ont largement œuvré à la diffusion de l'astrologie au cours du XXe siècle.

Il est rare de trouver des hommes politiques qui admettent utiliser l'astrologie de nos jours. Il y en a pourtant un certain nombre. Ronald Reagan, ancien président des États-Unis, avait recours à l'astrologie lors de certaines décisions politiques. Certains pays, en Asie, l'utilisent pour garder le pouvoir. Elisabeth Tessier affirme avoir été consultée par François Mitterand. Dès 1980, il y eut un renouveau. Si par le passé, l'astrologie mondiale s'est séparée de l'astrologie individuelle, de nos jours, les deux courants ont tendance à se rejoindre.


Animation du Soleil et de l'écliptique (on regarde vers l'ouest)

L'apparition de l'informatique est également une des causes du succès grandissant et de la précision de l'astrologie de nos jours. Les calculs, qui nécessitaient des jours de travail, ne prennent guère plus d'une heure maintenant. Autre fait positif, l'astrologie est devenue, pour certains, une véritable philosophie de vie. Le courant « new age » pousse à entrevoir les cycles non plus comme une fatalité, mais comme quelque chose de naturel. L'hiver n'est pas une mauvaise période, elle est simplement plus difficile par rapport à l'idéal social désiré. Ainsi les cycles permettent d'équilibrer les choses, dans une dimension plus universelle. De ce point de vue, l'astrologie ne servirait qu'à mesurer les cycles afin de permettre à l'homme de vivre en harmonie avec la synchronicité universelle.

Lire la suite dans l'article  L'astrologie en 2014

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